SUJETS

ÉDITORIAL

  • Hommage Luc Sergy
  • Remise des diplômes 2023
  • CCT / DFO
  • SICHERHEITS- Congrès 2024 
  • Webinar “Employer Branding”
  • Cyber Security Days & 16. FSS Security Talk
  • 2e symposium “La sécurité des événements”
  • Nouveaux manuels dans le Webshop de l’AESS

Mesdames, Messieurs,

Chers membres,

Les cent premiers jours de mon mandat au sein de l’AESS se sont écoulés – tristes, intenses, passionnants et exigeants – voilà comment on pourrait résumer ce que j’ai vécu pendant cette période. Attristé par la perte de Luc A. Sergy, un homme exceptionnel, un ami et un camarade très apprécié dans la défense des intérêts de la branche des services de sécurité privée – qu’il repose en paix.

J’ai eu le plaisir de rencontrer de nombreuses nouvelles personnes issues du monde politique, des autorités, de l’administration publique et également chez des membres de l’association. J’ai également revu de nombreux visages connus que j’avais un peu perdus de vue ces dernières années. Je suis heureux d’être à nouveau là où l’être humain est au centre des préoccupations.

Même si robots et drones s’améliorent de plus en plus et peuvent assumer certaines tâches dans notre branche – et éventuellement remédier en partie à la pénurie de main-d’œuvre – c’est toujours l’être humain qui fait la différence en faveur d’un service de sécurité de grande qualité.

La qualité est l’un des points clés et de nos objectifs en adhérant à l’AESS. Cette qualité dans les services de sécurité est créé par l’être humain. Il est extrêmement important que ces personnes soient motivées et bien formées. C’est la raison pour laquelle notre commission de formation travaille sur l’élaboration des matériels didactiques qui devraient établir une norme pour notre branche. Avec la publication des matériels didactiques « Droit » et « Compétences sociales », les premiers manuels pour deux branches d’examens professionnels ont vu le jour. D’autres manuels sont prévus et seront bientôt publiés.

Nous avons organisé la fête de remise des diplômes des examens professionnels en décembre. Nous avons pu remettre 174 diplômes dans les spécialisations Surveillance, Manifestations, Service de centrale et Protection de personnes. Bravo ! Ils contribuent toutes et tous à ce que nos membres puissent offrir des services de qualité.

J’ai déjà abordé certains sujets, mais beaucoup d’autres suivront encore. L’avenir s’annonce donc intense, passionnant et riche de défis.

L’équipe de l’AESS vous souhaite une agréable lecture.

Pascal Cattilaz

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Hommage

Luc Sergy

12 ottobre 1960 – 

27 decembre 2023

Luc A. Sergy a apporté une contribution précieuse et de longue date à l’AESS et à la branche de la sécurité privée. Il a favorisé la reconnaissance et l’acceptation de la sécurité privée, s’engageant passionnément et sans relâche pour notre secteur. Il jouissait d’une grande estime au sein de notre communauté.

Luc est décédé le 27 décembre 2023 après un combat courageux contre sa maladie grave. En cette période de deuil, nous tenons à exprimer nos sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à tous ceux qui sont touchés par cette perte. Luc A. Sergy reste dans notre mémoire comme une personne exceptionnelle et un ami apprécié.

 Team AESS

Événement

Remise des diplômes de l’AESS

5 décembre 2023, Soleure

Slideshow: Fotos

La cérémonie annuelle de remise des diplômes a rassemblé de nombreux diplômés au Konzerthaus de Soleure le 5 décembre 2023. Les membres du comité de l’AESS et de la commission d’examen, les responsables d’examens et d’autres invités étaient présents afin de féliciter les diplômés pour leur réussite.

Chaque année, la Security Ligue récompense les diplômés exceptionnels des examens professionnels avec le prix Manuel Spreng. La récompense a été remise cette fois à Messieurs Claude Frei (Surveillance) et Jonas Heinrichs (Protection de personnes), qui ont obtenu d’excellents résultats lors des examens. Depuis 2019, chaque année, les diplômés ayant obtenu les meilleurs résultats aux examens professionnels “Manifestations” et “Services de centrale” sont proposés au comité de l’AESS au vue de l’attribution de l’Award AESS. En 2023, les Awards de l’AESS ont été décernés à Meili Frank (Services de centrale) et à Roman Bänziger (Manifestations) pour leurs performances remarquables. Renato Schmid a également brillé par ses performances remarquables : en réussissant les derniers examens dans le domaine “Manifestation”, il a pu dignement célébrer la soirée en tant que détenteur fier des quatre brevets professionnels.

Un moment fort de la soirée a été offert par le mentaliste Christophe Ambre. Avec ses tours de magie et son agilité unique, il a émerveillé et divertit le public. La soirée s’est terminée de manière festive avec un apéro riche, offrant l’occasion de trinquer aux diplômes fraîchement acquis.

Information

Prolongation de la DFO, nouveaux salaires minimums et les négociations CCT next

1 janvier 2024

L’Association des entreprises suisses de services de sécurité (AESS) et les syndicats Unia et Syna se sont mis d’accord, lors des négociations, sur une augmentation des salaires minimums de 1,6 à 1,8 pour cent. La demande de prolongation d’un an de la déclaration de force obligatoire (DFO), qui a ensuite été déposée, a maintenant été signée par le Conseil fédéral. La convention collective de travail (CCT) de la sécurité a été ainsi reconduite sans interruption. Les nouveaux salaires minimums s’appliquent à la branche soumise à la DFO à partir du 1er janvier 2024.

Prolongation de la CCT déclarée de force obligatoire

La reconduction sans interruption de la déclaration de force obligatoire oblige toutes les entreprises de sécurité de dix salarié-e-s ou plus à continuer à respecter les normes minimales en matière de salaires, de formation et de temps de travail après le 31 décembre 2023. Une suppression de la déclaration de force obligatoire qui aurait expiré le 31 décembre 2023 a pu être évitée à la dernière minute.

Salaires minimums plus élevés à partir du 1er janvier 2024

Les partenaires sociaux ont convenu d’augmenter comme suit les salaires minimums des catégories d’engagement pour toutes les années de service ainsi que pour le transport de valeurs :

  • Catégorie d’engagement A : augmentation de 1,6%
  • Catégorie d’engagement B : augmentation de 1,7%
  • Catégorie d’engagement C : augmentation de 1,8%

Cela doit contribuer à compenser le renchérissement pour les collaboratrices et collaborateurs et à préserver la qualité des prestations de sécurité privée.

Pression sur les prix : un risque pour la qualité et les salaires

La pression sur les prix due à la concurrence déloyale dans la branche a pour effet que les entreprises qui offrent des conditions de travail justes, de qualité et qui respectent la CCT sont toujours plus sous pression. Cela met de plus en plus en péril les conditions de travail, mais aussi la formation de base et continue.

Appel urgent des partenaires sociaux aux pouvoirs publics pour une adjudication équitable des mandats

Les partenaires sociaux lancent un appel pressant aux pouvoirs publics afin qu’ils prennent leurs responsabilités. Les autorités qui, lors de l’attribution de mandats, prennent en compte le critère du prix de façon unilatérale, et négligent la qualité et les conditions de travail, compromettent les efforts des partenaires sociaux visant à revaloriser la branche. Cette manière de procéder encourage une concurrence dommageable et antisociale, au détriment de tous les employé-e-s, de la collectivité et des entreprises honnêtes de la branche. Les partenaires sociaux de la branche de la sécurité privée s’engagent pour que les autorités accordent une importance accrue à la qualité et au respect de la CCT, et donc à des conditions de travail justes, lors d’appels d’offres.

État actuel des négociations CCT next

Les partenaires sociaux travaillent à la révision de la CCT qui doit revaloriser la branche, améliorer les conditions de travail, standardiser la qualité des prestations et augmenter les contrôles de la CCT.

Les négociations concernant la CCT next sont toujours en cours. Leur but est de ne pas se limiter à des objectifs partiels, mais de chercher un résultat global. Cela restreint la capacité d’information à grande échelle lors des négociations. D’une manière générale, il faut souligner que les discussions peuvent parfois prendre du temps, mais, heureusement, aboutissent à des accords entre les employeurs et les employés sur l’analyse et les éventuelles modifications. Les négociations ne seront pas conclues avant la fin de l’année, d’autant plus que les résultats doivent être intégrés dans un texte juridiquement convaincant pour la CCT et que d’autres travaux sont indispensables pour la procédure de déclaration de force obligatoire (DFO).

Événement

SICHERHEITS-Congrès

17 janvier 2024, Bâle

 

SICHERHEITS-Congrès 2024

«Menaces et nouvelles technologies de sécurité»

Le SICHERHEITS-Congrès, célèbre rendez-vous des spécialistes de la sécurité, s’est tenu de nouveau en janvier 2024, en parallèle du salon Swissbau 2024. Au cours des cinq demi-journées de formation continue, les connaissances approfondies dans les domaines de la sécurité au travail, de la protection contre les incendies et de la sécurité des entreprises ont été transmises sous différentes perspectives. Les participant-e-s ont également eu l’occasion de se familiariser avec les dernières tendances et de nouer de précieux contacts.
Le moduleMenaces et nouvelles technologies de sécurité, placé sous le patronage de l’AESS et du Réseau national de sécurité RNS, a été animé par Pascal Cattilaz.

Nouvelles technologies : quels dangers pour la démocratie ?

Martin von Muralt, délégué du réseau national de sécurité, a offert une entrée en matière passionnante, en présentant les liens entre les tensions internationales, les conflits armés, les mouvements migratoires et le progrès des nouvelles technologies. Il a souligné que ces facteurs, parmi d’autres encore, ont des répercussions sociales, économiques et sécuritaires d’importance mondiale.

Le sujet de la robotique est présent depuis quelque temps déjà, les nouvelles possibilités de collaboration entre l’être humain et la machine sont plus actuelles que jamais. Le potentiel des machines fait l’objet de nombreuses recherches et est exploité, car les machines peuvent réduire la charge de travail et augmenter l’efficacité. Mais chaque médaille a son revers. Les droits civils fondamentaux peuvent-ils être violés par l’utilisation de logiciels de reconnaissance faciale ? Où se trouve la frontière entre contrôle et surveillance ? Dans notre société libérale, l’Etat limite le moins possible les libertés individuelles et promeut l’autonomie et la responsabilité individuelle de chacun-e – ces valeurs constituent l’épine dorsale de notre société démocratique.

Quelles sont les approches envisageables pour relever les défis actuels ? Martin von Muralt a souligné la nécessité d’une réglementation internationale pour l’utilisation de l’intelligence artificielle et de ses algorithmes. Ce faisant, une attention particulière doit être accordée à la protection de la vie privée et la limitation des possibilités de surveillance. Par ailleurs, la population suisse se retrouve confrontée à des défis de taille liés à la gestion du flux d’informations actuel. La priorité doit être accordée à la promotion de la pensée critique et à la sensibilisation à une utilisation responsable des réseaux sociaux. En résumé, il est essentiel de promouvoir les valeurs démocratiques et de développer une capacité collective à relever ces défis.

Les robots de sécurité : le gardiennage moderne et dynamique ?

Au début de son allocution, Alessandro Morra, CEO et fondateur de Ascento SA, a présenté au public le nouveau robot « Ascento Guard ». Outre les progrès technologiques, la fonctionnalité de l’intelligence artificielle a été expliquée à l’audience. Les robots peuvent assumer un grand nombre de tâches puisqu’ils reposent aujourd’hui sur la stratégie de commande « Learning Based Control ». Un système apprend par l’expérience et l’entraînement comment réagir à différents événements. La planification et le déploiement des robots sont définis en collaboration avec les prestataires de services de sécurité. Actuellement utilisés en extérieur pour la surveillance des parkings, ces robots devraient être utilisés dans un plus grand nombre de tâches à l’avenir grâce à un développement continu.

Les drones dans la sécurité – malédiction ou bénédiction ?

Lors de la présentation de Hansjürg Inniger, directeur de la protection mobile des objets chez Securiton AG, et Ueli Sager, spécialiste en robotique et drones et propriétaire de Remote Vision Sàrl, la discussion a pris la troisième dimension.

Des exemples concrets ont été utilisés pour montrer comment les drones peuvent être judicieusement utilisés comme nouvelle perspective dans les opérations de sécurité et comment ils peuvent être intégrés dans les solutions de sécurité existantes.

En ce qui concerne le sujet des drones autonomes par rapport aux drones pilotés manuellement, il a été souligné que les limites pour les drones autonomes ne résident pas principalement dans la technologie aujourd’hui, mais toujours dans la législation.

Gestion des foules et soutien technique sur l’exemple de la « Badenfahrt 2023 »

La gestion des foules se réfère à l’organisation et au contrôle des foules dans les zones publiques ou dans le cadre d’événements. L’accent est mis sur le bon déroulement et le bien-être de tous les participant-e-s. Michael Moos, spécialiste de la dynamique des personnes auprès de la société ASE (Analysis Simulation Engineering) AG, a expliqué les bases de la gestion des foules, qui comprend l’évaluation des risques, la planification et la conception du lieu de l’événement, la communication, le soutien technologique et la planification des mesures d’urgence.

En se référant à la Badenfahrt qui s’est parfaitement déroulée en août 2023, Michael Moos a expliqué les aspects essentiels pour l’évaluation de la sécurité d’un site. Les critères clés qui reposent sur la théorie de la dynamique des personnes englobent l’évacuation du site, le flux de personnes, l’aménagement des voies de circulation et enfin, le sauvetage des personnes. Grâce à une planification soigneuse, la Badenfahrt 2023 s’est déroulée sans le moindre accroc. La gestion des patrouilles de la police et le soutien fournis par les prestataires de services sécurité privée ont permis une régulation efficace des foules. De plus, des mesures de police de la circulation ont été mises en œuvre et cinq postes d’assistance sanitaire ont été positionnés. Un réseau radio réservé au service de sécurité privée a permis de mettre en place une interface avec la police municipale et cantonale. En résumé, la préparation de toutes les parties impliquées dans le réseau de sécurité a contribué au bon déroulement de la fête.

Webinar

Lutter contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée grâce à l’Employer Branding

31 janvier 2024, en ligne

Le 31 janvier 2024, Adrienne Suvada et Adis Merdzanovic ont animé un webinaire sur le sujet « Employer Branding » qui a permis aux participants d’avoir un aperçu précieux de la thématique et des solutions possibles pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.  Face aux progrès technologiques et sociaux, de nouvelles exigences apparaissent sur le marché du travail et les entreprises doivent en tenir compte pour être perçues comme des employeurs attractifs. Le recrutement de nouveaux talents et la fidélisation des collaborateurs et des collaboratrices existant·e·s sont des facteurs essentiels qui contribuent à l’attractivité d’une entreprise.

Mais que signifie exactement le terme « Employer Branding » ? L’Employer Branding englobe tout le processus et l’approche de positionnement stratégique adoptés par l’entreprise pour être un employeur attrayant, à l’interne comme à l’externe.  L’objectif de l’Employer Branding est de présenter l’entreprise comme un employeur attirant, qui offre non seulement de bonnes conditions de travail, mais qui communique également une culture d’entreprise positive, des possibilités d’évolution, des rémunérations et des avantages, ainsi qu’une vision et des valeurs claires d’entreprise.

Selon l’étude de la ZHAW, les difficultés de recrutement sont souvent dues à un manque de candidat·es qualifié·e·s et/ou de compétences. La situation générale sur le marché du travail et les exigences élevées en termes de salaire font partie des principales causes. Une stratégie de communication ajustée, des messages adaptés au groupe cible et le renforcement de la marque employeur permettent aux entreprises de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

L’Employer Branding est d’une part un processus continu et d’autre part une fonction d’interface qui requiert la collaboration et la coordination étroites de différents départements. L’analyse de la situation actuelle et l’identification de potentiels d’amélioration permettent aux entreprises de s’orienter sur le long terme et de s’adapter à l’évolution des exigences sur le marché du travail.

Événement

Cyber Security Days & 16. FSS Security Talk

24 février 2024, Berne

Engagement renforcé de la Confédération dans le domaine de la cybersécurité : quel est le niveau de sécurité de la Suisse ?”

La menace progressive de la cybercriminalité et des cyberopérations gouvernementales apparaît comme conséquence inéluctable de la numérisation croissante. Le 16e FSS Security Talk s’est déroulé dans le cadre des Swiss Cyber Security Days (SCSD) le 21 février 2024. Cet événement sert de plateforme de connaissances dans le domaine de la cybersécurité et s’est tenu pour la première fois sur le site BERNEXPO à Berne. De nombreux expertes et experts nationaux et internationaux issus de la recherche, de l’administration et de l’économie ont donné un aperçu des cybermenaces actuelles et futures et présenté les dernières connaissances et approches possibles pour les prévenir.

Cyber Security in Space

Le professeur Thomas Zurbuchen, astrophysicien américano-suisse renommé et ancien directeur scientifique de la NASA, est actuellement à la tête de l’ETH Zurich Space. Il a débuté son discours en exposant les risques cybernétiques dans l’espace liés à l’utilisation croissante des satellites. Certaines erreurs de système peuvent entraîner des cyberattaques qui peuvent entraver la fonction des satellites et conduire finalement à des pannes des services de communication et de navigation ainsi qu’à la perte de données sensibles. Le professeur Zurbuchen a rappelé à cette occasion un incident survenu en 2018 quand une cyberattaque contre la NASA identifiée tardivement a entraîné une perte de données. Le retard dans la détection de tels incidents aggrave encore le problème. Les pertes financières dues aux interruptions d’activité, les coûts élevés de récupération des systèmes et de nouvelles attaques font parties des conséquences de telles attaques. La mise en œuvre des mesures de cybersécurité est souvent associée à des coûts élevés, mais elle devrait plutôt être considérée comme un investissement à long terme.  

Les drones : amis et ennemis

Sur la scène principale, Swisscom s’est présentée et a fait la démonstration au public de son tout dernier drone. Philipp Eder, responsable du département drones et robots, répartit les drones en deux catégories, les « good guys » et les « bad guys », le champ d’application des drones étant de plus en plus diversifié. Ces derniers sont notamment utilisés dans les conflits armés, mais ils peuvent aussi fournir des prestations de sécurité précieuses – pour la protection d’un périmètre ou l’inspection d’infrastructures, par exemple. Les drones peuvent être un atout, notamment dans la surveillance de zones importantes ou de chantiers. Cependant, ils comportent aussi des risques qui ne sont pas manifestes. Par exemple, des drones fabriqués en Chine – le plus grand fabricant de drones au monde – pourraient collecter les données et les transmettre via des serveurs chinois, entraînant de fait une violation de la protection des données. Philipp Eder a souligné l’importance de mesures strictes pour réglementer l’utilisation de drones et la transmission cryptée de données au sein des propres centres de données.  

JPEG : la fin de la confiance ?

On entend souvent l’abréviation JPEG et on l’utilise même dans le contexte professionnel, mais que signifie-t-elle vraiment ?

JPEG est un format de fichier très répandu qui permet de transférer des médias numériques rapidement et avec une perte acceptable de qualité visuelle. L’utilisation de l’intelligence artificielle offre de nombreuses possibilités innovantes pour la création de contenus numériques. Dans ce contexte, le professeur Touradj Ebrahimi a expliqué la diffusion de deepfakes, c’est-à-dire de contenus numériques (photos, enregistrements audio ou vidéo) manipulés par l’intelligence artificielle. Il est aujourd’hui possible d’imiter des voix ou de créer des photos et des vidéos entièrement falsifiées mettant en scène des situations qui n’ont jamais eu lieu. Quel est le rapport entre JPEG et deepfake ? JPEG étant l’un des formats de fichier les plus courants dont la qualité visuelle peut être altérée, est moins aisé de détecter des contenus manipulés. L’utilisation abusive de cette technologie comporte un certain nombre de risques : diffusion de fausses informations, atteinte à la réputation et à la crédibilité, abus dans des contextes politiques ou commerciaux, pour n’en citer que quelques-uns. En raison de ces dangers, il est important de développer des stratégies et des mécanismes pour endiguer la diffusion de contenus manipulés et protéger l’intégrité des informations.

En résumé, la numérisation fournit également des outils pour identifier la désinformation et en limiter la diffusion. Le développement de technologies pour identifier les lois et prescriptions est nécessaire pour limiter la diffusion de fausses informations.

La cyberguerre cognitive – hacking the brain 

Mauro Vignati, Advisor New Digital Technologies of Warfare auprès du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a abordé le thème de l’utilisation des cybertechnologies et des techniques visant à influencer sur les pensées, les opinions et les comportements des personnes. Le monde est marqué par la surinformation toxique, activement utilisée et exploitée. 

Contrairement aux formes classiques de la cyberguerre visant à attaquer les réseaux, les systèmes ou les infrastructures, la cyberguerre cognitive vise à influencer le niveau cognitif et émotionnel du groupe cible. Il est également inquiétant de constater que la cyberguerre cognitive peut être utilisée de manière ciblée contre la population civile. Quelles formes peut-elle prendre ? Il peut s’agir de la diffusion d’informations fausses ou trompeuses, donc de désinformation et de propagande pour manipuler ou influencer l’opinion publique, mais également de l’utilisation ciblée de tactiques psychologiques qui peuvent orienter les attitudes et les convictions des gens. Cela peut inclure, par exemple, la propagation de la peur ou de la méfiance.

Par ailleurs, la guerre cognitive englobe la manipulation d’interactions sociales pour accéder à des informations confidentielles. Enfin, la diffusion ciblée de contenus sur les réseaux sociaux est utilisée pour attiser les humeurs. La cyberguerre cognitive peut être pratiquée par des acteurs politiques ou d’autres groupes pour atteindre différents objectifs. L’un des défis consiste à les identifier, car les méthodes de guerre cognitive sont souvent utilisées de manière subtile et indirecte. Selon Mauro Vignati, une solution possible consisterait à promouvoir la pensée critique de sorte à identifier et pouvoir éviter les fausses informations et les techniques de manipulation.

Événement

2e symposium CCPCS “La sécurité des événements”

2 février 2024, Zurich

 Bases juridiques et responsabilité en cas de sinistre lors d’une manifestation

« S’attendre toujours à l’inattendu !»

« Le lendemain de la manifestation, c’est avant la manifestation. »

C’est avec ces deux leitmotivs que le 2e symposium sur le thème “Bases juridiques et responsabilité en cas de sinistre lors d’une manifestation” a débuté le 29 février 2024.

La sécurité des visiteurs de grandes manifestations est la priorité de tous les acteurs concernés : organisateurs, prestataires de services de sécurité et autorités. En raison du grand nombre de participants, il faut s’attendre à des risques de sécurité accrus, en particulier lors des grandes manifestations. Si un incident se produit, c’est la question de la responsabilité de la mise en place de mesures de sécurité adéquates et de la responsabilité des dommages causés qui se pose en premier.

La responsabilité du bien-être des visiteurs et de la sécurité des zones environnantes incombe à l’organisateur. L’objectif est d’évaluer la possibilité d’une poursuite pénale contre l’organisateur et de vérifier s’il a respecté son obligation de diligence. La violation d’une règle reconnue ou, par exemple, le manque de prévisibilité peuvent être considérés comme un comportement négligent. La décision concernant le respect de la prudence nécessaire dans un cas spécifique est fortement influencée par le contexte.

Des spécialistes expérimentés ont présenté divers exposés en s’appuyant sur les exemples de la panique de masse à La Mecque en 2015 et de la défaillance collective lors de l’organisation de la Loveparade à Duisbourg en 2010. Marcel Hirschi (Security&Safety AG) a expliqué quels étaient les défis liés à la planification des grands événements et a souligné l’importance de réagir de manière appropriée.

Ensuite, un débat approfondi s’est déroulé sur le panel des experts. La question de savoir si une loi sur les manifestations était requise en Suisse a été abordée. À l’heure actuelle, les cantons ou les communes ont la responsabilité de fixer les conditions de sécurité des manifestations. La discussion s’est poursuivie activement pendant l’apéritif et s’est terminée par la conclusion suivante : “Une manifestation ne peut jamais être totalement exempte de risques. Si l’on voulait éliminer tous les risques, il faudrait interdire toutes les manifestations”.

Webshop

Manuels Examens professionnels

www.shop.vssu.org

Le nouveau Webshop de l’AESS

La Commission de formation (CommForm) a permis de créer divers supports didactiques sur les thèmes « Droit » et « Compétences sociales » en allemand et en français. Ces manuels sont utiles pour la préparation aux examens professionnels et peuvent également servir d’ouvrages de référence. Nos membres ont la possibilité d’obtenir gratuitement le matériel didactique dans la boutique en ligne avec les codes correspondants. Les nouveaux codes seront communiqués dans les groupes d’utilisateurs fermés. Par ailleurs, les non-membres peuvent eux aussi acheter ces manuels très simplement via carte de crédit. L’offre est complétée et actualisée en permanence.

Manuel

Branche 2 “Droit”

CHF 60

acheter

Manuel

Branche 3 “Compétences sociales”

CHF 50

acheter

Julija Sicova

Rédaction

Blanka Genini

Digital design et layout

Elena Ruch

Rédaction, Correction

 Weiss traductions

Traduction