ÉDITORIAL
Mesdames, Messieurs,
Chers membres,
Je suis récemment tombé sur l’étude «Sécurité 2024» (disponible en allemand) publiée par l’Académie militaire (ACAMIL) et le Center for Security Studies (CSS), tous deux rattachés à l’EPF de Zurich. Cette étude repose sur une vaste collecte de données auprès de la population suisse et met en lumière différents aspects dont les attentes pour le futur, les questions de politique étrangère et de sécurité, la neutralité de la Suisse et d’autres domaines intéressants.
J’ai été particulièrement ravi de voir que les votant·e·s, tout comme moi, estiment que le sentiment général de sécurité est très élevé, bien qu’il ait statistiquement baissé de manière significative – probablement en raison de la poursuite de la guerre en Ukraine. Cette évaluation positive est un indicateur décisif pour la confiance de la population en matière de sécurité dans notre pays. Il est très important que nous puissions maintenir ce niveau de sécurité élevé à l’avenir. Les forces de sécurité privée contribuent fortement à la sécurité nationale. Il suffit de penser à tous les grands événements et festivals de l’été pendant lesquels les entreprises dispensant des prestations de sécurité privée assurent la sécurité et le bien-être des participant·e·s. D’autres événements internationaux tels que le Championnat d’Europe de football, la conférence du Bürgenstock ou les Jeux Olympiques à Paris requièrent un investissement énorme et un travail immense de la part des forces de sécurité privée. Je serais personnellement très heureux d’une couverture médiatique qui reconnaisse l’importance du sujet.
L’AESS organise elle aussi des événements : comme chaque année, nous avons tenu notre 28e assemblée générale en juin dans la pittoresque Bellinzone et les préparatifs de la prochaine AG sont déjà en cours. Par ailleurs, nous souhaitons renforcer notre présence lors d’événements externes. Le président de l’AESS a participé à la 97e assemblée des délégués de la Fédération Suisse des Fonctionnaires de Police en qualité d’intervenant et de participant. Lors de cet événement, l’association a également pu favoriser les échanges avec des acteurs importants et faire valoir les souhaits de la branche de la sécurité.
Vous trouverez des informations sur les sujets que j’ai mentionnés, entre autres, dans notre newsletter. Je vous souhaite une agréable lecture !
Pascal Cattilaz

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Événement
28e Assemblée générale
13 juin 2024, Bellinzone
28e Assemblée générale de l’AESS 2024

Chaque année, le comité de l’AESS organise une assemblée générale dans une région linguistique différente de Suisse. Elle s’est déroulée cette année le 13 juin 2024, sous le soleil de Bellinzone, et sous la direction du président, Armin Berchtold. De nombreux membres de l’AESS, des représentants des commissions et des personnes issues des rangs de différents partenaires de l’AESS ont été chaleureusement accueillis par Norman Gobbi, conseiller d’état du Tessin.
Parmi les différents thèmes à l’ordre du jour figuraient l’importance croissante de la branche de la sécurité dans un monde toujours plus complexe, ainsi que les nouveautés et les activités de l’AESS en cours cette année. Le secrétaire général Matthias Fluri a également informé en détail sur l’état actuel des négociations dans le domaine de la convention collective de travail (projet « CCT next»).
L’assemblée générale de cette année s’est terminée après le repas de midi commun par un temps magnifique, étant donné la décision de renoncer à un programme l’après-midi en raison du trajet aller-retour. La prochaine assemblée générale de l’AESS se tiendra le 5 juin 2025 dans la région de Neuchâtel.
Partenariat
Oui au plan de renonciation, mais pas seulement
14 juin 2024, Crans-Montana

Lors de la 97e assemblée des délégués de la Fédération Suisse des Fonctionnaires de Police, le 14 juin 2024 à Crans-Montana, des sujets tels que la répartition des tâches de la police, la pénurie de main-d’œuvre, la cybercriminalité croissante et le rôle des entreprises de sécurité privée ont été abordés en profondeur. Armin Berchtold, président de l’AESS, a participé à l’événement en qualité d’invité et d’intervenant.
Une charge de travail croissante en cas de manque de personnel
Depuis longtemps, le problème de la pénurie de personnel dans la police est un sujet sensible. Le secteur privé attire par des salaires plus attractifs et des horaires de travail réglementés, ce qui rend de plus en plus difficile le recrutement d’une relève, constate Emmanuel Fivaz, président nouvellement élu de la FSFP. Une enquête de la FSFP révèle que sur 7000 participants, 87,2% des personnes interrogées ont indiqué que leur unité de police rencontrait des problèmes de recrutement et que 75,4% des participants avaient accumulé jusqu’à 100 heures supplémentaires fin 2022. La pénurie de jeunes forces de police est en partie due à l’évolution démographique, avec le départ à la retraite de la génération des baby-boomers, et à la baisse du nombre de jeunes pouvant assumer ces missions multiples et toujours plus complexes.
Christian Varone, le commandant de la police cantonale du Valais, constate une forte évolution de la criminalité. Autrefois, les conflits se réglaient souvent dans la rue et les délits survenaient souvent sur la voie publique. « Par le passé, on assistait à de nombreux braquages de banques ou de bijouteries. Aujourd’hui, seuls des inconscients commettent de tels actes », résume Christian Varone. Selon lui, il est indispensable que les principales missions de sécurité, à savoir le maintien de l’ordre public, la lutte contre la criminalité et l’usage de la force, soient toujours réservées à la police. En revanche, les activités qui ne doivent pas nécessairement être effectuées par des forces de police spécialement formées devraient être abandonnées.
Karin Kayser-Frutschi, conseillère d’État du canton de Nidwald et co-présidente de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP), a souligné que la pénurie de personnel et les projets de réduction des tâches ne sont pas une perspective d’avenir, mais déjà une réalité. Par ailleurs, les changements importants (comme les valeurs sociétales et une densification du droit) ont largement contribué à la complexité du travail de la police et entraîné une augmentation des besoins en personnel. Outre le plan de renonciation, elle a souligné la nécessité de renforcer la protection des policiers contre la violence, le stress et la charge de travail, mais également de permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Tout cela doit favoriser la satisfaction des policiers dans leur travail et encourager la fierté professionnelle.
Partenaires de la police
« Le monopole de la force ne doit pas être remis en cause, c’est très important », a souligné Armin Berchtold, président de l’Association des entreprises suisses de services de sécurité (AESS). Les services de sécurité privée doivent continuer à être perçus comme partenaires de la police et des autorités de sécurité, étant donné que les points de contact avec la police sont nombreux. Les entreprises de sécurité privée peuvent contribuer de manière significative à alléger la charge de travail des services de police : « Nous sommes nécessaires, sinon vous ne pourriez plus assumer vos missions de police », indique Armin Berchtold. Le secteur de la sécurité privée est lui aussi confronté à divers défis qu’il doit relever. Ainsi, la majorité des entreprises actives en Suisse ne sont pas soumises à la convention collective de travail (CCT). Les entreprises qui ne sont pas liées par la CCT ne sont pas tenues de verser des salaires minimaux uniformes ni de respecter des normes de formation établies, ce qui entraîne d’importantes différences de qualité au sein de la branche. Une régulation de la branche sur le modèle du concordat en Suisse romande reste un objectif à atteindre. Dans ce contexte, l’AESS s’exprime en faveur de la motion actuelle du conseiller national Reto Nause, qui vise à créer une base juridique uniforme pour les prestations de sécurité privée dans toute la Suisse.
En qualité de secrétaire général de la Ligue internationale de sécurité (ISL), Armin Berchtold connaît également bien ce problème à l’échelle internationale. Il souligne la nécessité d’une coopération intensive entre les autorités de police, la sécurité privée et les décideurs politiques, ainsi que l’importance d’un catalogue clairement défini de tâches et de responsabilités.
Cooperation
Plate-forme commune pour la collaboration

Les défis rencontrés dans le domaine de la sécurité publique sont multiples et se manifestent lors des événements sportifs et festifs, les accidents, les catastrophes et toutes les situations requérant une gestion de crises et recourant à la fois à des acteurs de la sécurité publique et à des forces de sécurité privée. Les espaces de « sécurité » sont imbriqués, complexes, se développent rapidement et les acteurs concernés font face à des défis communs liés en particulier au recrutement, à la formation et à l’interopérabilité. Étant donné que cette réalité complexe exige une approche concertée et qu’un potentiel d’optimisation a été identifié dans la coordination stratégique des forces de sécurité professionnelles, Martin von Muralt, le délégué de la Confédération et des cantons pour le Réseau national de sécurité (RNS), a suggéré une plateforme d’échange à l’échelle nationale réunissant les acteurs de la sécurité publique et privée.
Les représentants de l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF), de la Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse (CCPCS), de la police militaire (PM), de l’Association suisse des chefs de police des villes de Suisse (SCPVS), de la police des transports (TPO), de l’interassociation de sauvetage (IAS 144), de l’Association suisse des sapeurs-pompiers professionnels (ASSPP), de l’Association des entreprises suisses de services de sécurité (AESS) et de l’Office fédéral de la police (fedpol) sont d’accord sur le fait qu’une plateforme commune est importante pour une collaboration interopérable, en temps de crise, mais également au quotidien.
Les objectifs communs suivants ont été définis :
- renforcer la coopération entre les secteurs public et privé dans le domaine de la sécurité publique
- identifier les besoins en commun et trouver des solutions coordonnées
- offrir un espace d’échange et de compréhension entre les secteurs public et privé
La plateforme se limite au choix des sujets suivants :
- concerne les domaines public et privé
- est d’intérêt pour la majorité des membres de la plateforme
- existe dans la compétence exclusive de la plateforme
- représente un défi pour la sécurité publique
Lors de sa réunion du 22 avril 2024, la plateforme politique du RNS a validé le mandat relatif à la plateforme d’échange pour les forces de sécurité publique et privée. Cette décision positive permet d’institutionnaliser la plateforme et d’entamer le travail pour une phase pilote de deux ans.
La plateforme se réunit une à deux fois par an sous la direction du délégué de la Confédération et des cantons (RNS) pour se dédier à des thèmes définis en amont. Le prochain de ces entretiens se tiendra au printemps 2025. Une évaluation de cette initiative est prévue pour la fin 2026 afin de contrôler si les objectifs définis ont été atteints et si la plateforme d’échange doit être poursuivie.
Événement
17 FSS Security Talk
17 juin 2024, Berne
L’ordre mondial fondé sur des règles sous pression –
défis pour l’Occident et la Suisse

Le 17e FSS Security Talk organisé le 17 juin 2024 à l’hôtel Schweizerhof à Berne, a été une occasion de débattre des défis géopolitiques actuels, mettant l’accent sur le rôle de l’Occident et de la Suisse dans un ordre mondial en constante évolution.
Les trois ordres mondiaux
Le représentant militaire de l’Autriche auprès de l’UE et de l’OTAN, le major général Thomas Starlinger, a commencé son intervention en citant Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Selon lui, notre prospérité repose sur une énergie à bas coûts provenant de Russie et sur l’accès aux marchés chinois, tandis que la sécurité est largement confiée aux États-Unis. Thomas Starlinger a encore précisé : « L’état actuel de l’UE ne peut pas être mieux décrit. »
Le Brexit, la crise climatique, la crise du COVID-19, le conflit armé en Israël et enfin la guerre en Ukraine s’influent réciproquement et sont également les conséquences de longues années de négligence dans l’analyse stratégique des menaces. Et il complétait : « Ces crises ne sont pas apparues par surprise, elles ont simplement frappé nos sociétés par surprise. »
Selon Thomas Starlinger, les trois ordres mondiaux peuvent être catégorisés comme suit : l’ordre mondial multilatéral (l’Occident global) dans lequel les États-Unis jouent un rôle de leader, l’ordre mondial révisionniste (l’Est global) où la Chine occupe le premier rôle, avec une influence importante de pays tels que la Russie ou l’Iran, qui visent à saper l’ordre juridique international existant qu’elles considèrent comme dominé par les États-Unis, afin de le remplacer par un nouveau système multipolaire basé sur la puissance, dans lequel plusieurs grandes puissances influencent et contrôlent les affaires mondiales, et l’ordre mondial réformiste (le Sud global), représenté par des nations telles que l’Inde, l’Afrique, le Brésil, l’Argentine ou la Turquie, qui souhaitent réformer le système international pour renforcer leur position économique et sociale.
Certaines mégatendances contribuent en plus à un potentiel conflit
La première mégatendance : le passage de la coopération à la concurrence. Cette mégatendance se caractérise par un dysfonctionnement croissant du multilatéralisme. En lieu et place d’une coopération et d’une résolution commune, nous assistons à un désordre multipolaire dans lequel prévalent la politique de puissance et la normalisation de l’usage de la violence. Conséquence de ce dysfonctionnement, les actions militaires restent souvent impunies, entraînant une course mondiale à l’armement et des menaces nucléaires. Par ailleurs, les dépendances économiques sont de plus en plus souvent utilisées comme arme pour imposer des objectifs politiques.
La deuxième mégatendance : polarisation et fragmentation. Cette mégatendance est marquée par des tensions et des conflits entre les grands acteurs mondiaux et les différentes idéologies. La rivalité entre les États-Unis et la Chine est centrale, avec une opposition croissante entre démocraties et autocraties. Cette mégatendance est également caractérisée par le fossé grandissant entre le « Sud global » et les pays BRICS+ d’une part et les pays du G20 d’autre part. Cette polarisation s’accompagne de sanctions et de contre-sanctions qui grèvent les relations commerciales globales. La troisième mégatendance se manifeste par une tendance à l’accélération des évolutions mondiales – dans le domaine de l’intelligence artificielle notamment – qui, en l’absence de normes internationales claires et de coopération, peut poser des défis considérables.
Les répercussions
Les tensions entre les États-Unis et la Chine augmentent, avec la possibilité pour cette dernière d’imposer un blocus sur le détroit de Taïwan, passage clé pour le transport mondial de marchandises. Thomas Starlinger évoque l’obstruction du canal de Suez, qui a affecté l’économie européenne pendant plus d’un an, et la situation actuelle en mer Rouge, où le trafic maritime a considérablement diminué en raison des rebelles Huthis. Ces exemples montrent à quel point le commerce mondial est sensible aux perturbations. Dans le cadre de la prévention et de la résolution des conflits, des institutions comme l’ONU et ses organisations affiliées perdent de plus en plus de leur efficacité globale, les nombreuses sanctions et contre-sanctions faisant vaciller la stabilité financière. Et enfin, selon l’analyse du Boston Consulting Group, le volume commercial dans la zone Asie atteindra environ 1000 milliards de dollars US d’ici 2030, tandis que le commerce entre l’Europe et l’Asie baissera de 300 milliards. Cela montre un glissement des centres de pouvoir et des intérêts mondiaux.
Les approches
Selon Thomas Starlinger, il est nécessaire de développer des stratégies et l’analyse des risques reste indispensable. Outre les systèmes d’alerte précoce en cas de crise au niveau national et supranational, une meilleure compréhension des chaînes d’approvisionnement stratégiques doit être créée. Il est indispensable de tirer des leçons des crises et défis du passé afin d’éviter une intensification de la multipolarisation.
Événement
The Spirit of Bern 2024
7 mai 2024, Kursaal Berne
Avenir énergétique

Pourquoi Spirit of Berne?
Cette année, Spirit of Bern a servi de plateforme permettant à d’éminents représentants de l’économie, de la science et de la politique de discuter des défis et des opportunités de la transition énergétique suisse. En 2023, le peuple suisse a accepté la loi sur le climat et l’innovation, soutenant ainsi la Stratégie énergétique 2050. L’AESS a participé à l’événement Spirit of Bern 2024, l’occasion pour elle de découvrir des aspects passionnants liés au thème hautement actuel de « l’avenir énergétique ».
Session 1: cadre politique et aspects économiques
Michael Hermann, directeur de l’institut de recherche Sotomo, a ouvert le programme de l’après-midi avec un exposé sur l’un des principaux défis de la transition énergétique: « Partout, mais pas chez moi ! ». Qu’est-ce que ça signifie concrètement ? Selon les sondages sur le climat, il ressort clairement que 59% des Suisses se sentent agacés par le débat sur le climat. 55% pensent avoir fait suffisamment pour la protection du climat et 66% souhaitent que la transition énergétique progresse encore. Michael Hermann appelle ce phénomène « agir, oui, mais pas dans mon jardin » ou « not in my backyard » (abrégé nimby). Cette expression est utilisée lorsque des personnes soutiennent des infrastructures importantes, mais refusent de les construire près de chez elles par crainte de gênes au niveau local.
Autosuffisance énergétique?
L’autosuffisance est la capacité à s’approvisionner de manière autonome et indépendante, sans dépendre d’une énergie extérieure. Bien que le taux de dépendance de la Suisse ait diminué au cours de la dernière décennie, le pays continue de dépendre des importations pour son approvisionnement énergétique. La population accorde une grande importance à l’esthétique du paysage et, en parallèle, 76% s’expriment contre les importations d’électricité de l’étranger. Michael Hermann résume qu’il en résulte « une image ambiguë d’un pays qui oscille entre l’idéal de l’autosuffisance et l’illusion de celle-ci ».
Comment la science peut-elle contribuer à l’avenir énergétique ?
La transition énergétique est une question complexe, fortement influencée par les intérêts politiques et économiques. Christian Rüegg, directeur de l’Institut Paul Scherrer (PSI), a souligné la mission de la science, à savoir d’informer de manière impartiale et factuelle. L’objectif est de s’assurer que les décisions reposent sur des bases scientifiques solides et qu’elles ne soient pas motivées par des intérêts unilatéraux.
Plusieurs exposés et discussions ont toutefois permis de révéler des défis communs que Jürg Grossen, conseiller national et président du parti vert’libéral (PVL), a résumé avec justesse ainsi : « La politique et la science ont de nombreux points communs. Certaines choses mettent du temps à s’imposer. » Des processus complexes, la recherche de compromis, la bureaucratie et les recours entravent la progression. Alexander Keberle, membre de la direction chez « Economiesuisse », a résumé la situation avec humour, en qualifiant le recours de « cinquième langue nationale suisse ».
Discours de clôture du conseiller fédéral Albert Rösti
C’est avec énergie que le conseiller fédéral Albert Rösti prononce le dernier mot de la soirée et insiste dans son discours sur la nécessité d’un oui à la loi pour l’électricité. Il a souligné l’importance de la sécurité de l’approvisionnement en électricité, de l’indépendance vis-à-vis des importations d’énergie et de la promotion des énergies renouvelables pour la Suisse. Pour terminer, les hôtes ont été récompensés par un apéritif riche, l’occasion de poursuivre les discussions animées dans une atmosphère détendue.
Stratégie numérique
La loi européenne “EU AI Act” sur l’IA pour réguler l’intelligence artificielle
EU AI Act

Dans le cadre de sa stratégie numérique, le Parlement européen veut réguler l’intelligence artificielle (IA) afin de garantir la sécurité, la transparence et la responsabilisation dans le développement et l’utilisation de cette technologie. La loi a pour objectif d’encourager l’innovation et entend protéger simultanément la sécurité, les droits fondamentaux et les standards éthiques.
L’objectif est de mettre ces systèmes d’IA sous surveillance humaine pour réduire les risques. Déjà par l’identification et l’évaluation de risques potentiels, il est possible de prendre des mesures. Cela évite des dommages potentiels qui pourraient se concrétiser par l’utilisation erronée ou abusive des systèmes d’IA. La réglementation adopte une approche basée sur le risque et classe l’utilisation d’IA dans les catégories correspondantes.
Répercussions en Suisse
En 2023 déjà, le Conseil fédéral avait chargé le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) de soumettre jusqu’à fin 2024 différentes approches réglementaires en matière d’intelligence artificielle. Avec cette analyse, le Conseil fédéral souhaite créer une base étayée afin de pouvoir attribuer un mandat spécifique en 2025 pour la réalisation d’un projet de réglementation de l’IA.
Les prestataires et les utilisateurs en Suisse sont liés par les prescriptions de l’UE s’ils proposent les systèmes d’IA dans l’UE ou lorsque les résultats de leurs systèmes sont utilisés dans l’UE. Par exemple, les entreprises suisses qui interagissent avec le marché de l’UE doivent aussi respecter les prescriptions de l’UE en matière de standards de sécurité et de transparence.
L’intelligence artificielle a le potentiel de transformer de manière significative de nombreux domaines de la vie dans l’avenir. Toutefois, il est primordial d’organiser ces évolutions en ayant une bonne compréhension des responsabilités et en garantissant une répartition équitable et durable des bénéfices qui en découlent. Ainsi, il sera envisageable d’assurer que toute la société bénéficiera des opportunités d’IA et que les risques potentiels seront réduits.

Julija Sicova
Rédaction

Blanka Genini
Digital design et layout

Elena Ruch
Rédaction, Correction

Weiss traductions
Traduction